Enquête Presse Gays et Lesbiennes 2011

L’Enquête Presse Gays et Lesbiennes 2011 est terminée. Elle s’est déroulée du 16 mai au 15 juillet 2011.

Résulats

Enquête presse gays et lesbiennes 2011

Modes de vie - Sexualité - Santé

Nous vous invitons à répondre à l’enquête presse gays et lesbiennes 2011. organisée par l’Institut de veille sanitaire du 16 mai au 15 juillet 2011. Ci-dessous, nous recopions les informations sur les enjeux de l’enquête et nous vous invitons à parcourir le site de l’enquête pour en savoir plus.

 Pourquoi L’Enquête Presse Gays et Lesbiennes 2011 ?

Voici plus de 25 ans, la première enquête presse gay étudiait, de manière innovante, les modes de vie et les comportements préventifs face au VIH des lecteurs du magazine Gai Pied. Aujourd’hui, grâce à l’implication de nombreux sites internet identitaires, l’Institut de veille sanitaire renouvelle cette enquête auprès des hommes et, pour la première fois, auprès des femmes. Comment vivez-vous votre orientation sexuelle ? Quelle est votre vie affective et sexuelle dans le contexte actuel de l’épidémie de sida ?

Anonymat

Vos réponses à ce questionnaire strictement anonyme sont essentielles pour permettre aux pouvoirs publics de mieux prendre en compte les besoins des homo- et bisexuel-le-s. Une trentaine de minutes vous seront nécessaires pour le remplir intégralement. Ne répondez qu’une fois au questionnaire. Les premiers résultats, traités par des chercheurs spécialisés, seront publiés à partir du printemps 2012.

Une réponse méthodologique

La population des hommes ou des femmes ayant des relations sexuelles avec des personnes de même sexe ou se définissant homo-bisexuel-le-s est difficile à appréhender. Les grandes enquêtes représentatives de la population ne permettent pas de recruter un nombre suffisamment important de ces hommes et ces femmes et de poser des questions comportementales précises.

Dans un contexte épidémiologique où les hommes homo-bisexuels furent très durement touchés par le sida, il était crucial de mettre en œuvre des enquêtes ciblées permettant de mesurer et de comprendre les changements de comportements et leur impact sur la diffusion de l’infection à VIH. De nombreux pays ont développé différentes approches méthodologiques comme la constitution d’échantillon d’enquête basée sur une participation volontaire.

Une adaptation technologique

Ainsi, dés 1984, Michaël Pollak lance, pour la France, un programme de recherche sur « les homosexuels face au sida » en intégrant un questionnaire très précis dans le magazine gay de l’époque Gai Pied. Aujourd’hui, 27 ans plus tard, la 14e édition de l’enquête vous est proposée. Celle-ci s’adapte aux nouveaux moyens de communication en vous invitant à répondre à un questionnaire en ligne toujours sur la base du volontariat et de l’anonymat.

Enfin un questionnaire pour les femmes

Outre la version masculine du questionnaire, cette édition met à la disposition des femmes ayant des rapports sexuels avec des femmes, pour la première fois, un questionnaire spécifique afin d’avoir une connaissance plus détaillée de leur sexualité et de leur santé.

Cette enquête n’est pas représentative de la population gaie et lesbienne mais elle permettra de disposer de données comportementales fines dans l’optique de mettre en œuvre des programmes de prévention au plus proche des habitudes de vie des gays et lesbiennes.

 A qui s’adresse L’Enquête ?

L’Enquête Presse Gays et Lesbiennes s’adresse à tous les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et toutes les femmes ayant des relations sexuelles avec des femmes ou toute personne se définissant homosexuelle, lesbienne ou bisexuelle quels que soient l’âge, la situation conjugale ou sentimentale, le nombre de partenaires sexuels, le statut sérologique VIH.

Les objectifs de l’Enquête Presse Gays et Lesbiennes 2011

Depuis 1984, cette enquête répétée a permis d’évaluer le niveau d’adaptation et de connaissance des homosexuels masculins face au risque du VIH. Elle a montré que la diffusion des gestes de prévention n’était pas homogène et que les stratégies de protection étaient multiples. Elle a également décrit le parcours spécifique des jeunes homosexuels masculins dans leur appropriation des modes de vie gays.

Les objectifs de l’Enquêtes Presse Gays et Lesbiennes 2011 sont nombreux :

1- Sexualité

Concernant les hommes qui ont des rapports sexuels entre eux
La situation épidémiologique de l’infection à VIH chez les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes est toujours préoccupante. En France, depuis la mise en place de la notification obligatoire du VIH en 2003, le nombre de découvertes de séropositivité chez les hommes contaminés par rapports homosexuels, continue d’augmenter contrairement aux autres modes de contamination. En 2009, 2 500 hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes ont découverts leur séropositivité. En parallèle, depuis dix ans, la résurgence de la syphilis et l’émergence de la lymphogranulomatose rectale (LGV) ont été constatées chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. La dernière Enquête presse gay réalisée en 2004 (Cliquez ici), avait montré la poursuite des comportements sexuels à risque. D’autres enquêtes comportementales réalisées plus récemment auprès d’hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes fréquentant des établissements de convivialités parisiens rapportaient les mêmes conclusions. L’Enquête Presse Gays et Lesbiennes 2011 se propose donc d’évaluer les comportements sexuels à risque et d’apprécier la mise en place de stratégies de gestion du risque sexuel des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.

Concernant les femmes qui ont des rapports sexuels entre elles
L’enquête sur le « contexte de la sexualité en France » de 2006 révélait que les femmes déclarant avoir des rapports sexuels avec d’autres femmes au cours de leur vie avaient un nombre de partenaires sexuels plus important que les hétérosexuelles et une prévalence plus élevée d’infections sexuellement transmissibles. Par ailleurs, une proportion importante de femmes se définissant bisexuelles déclarait ne pas utiliser de préservatif au cours des 12 derniers mois. Ces résultats, dans un contexte d’absence de discours préventifs vis-à-vis de cette population, nécessitent des analyses spécifiques sur les pratiques sexuelles, les comportements préventifs selon le genre des partenaires. L’Enquête Presse Gays et Lesbiennes 2011 se propose d’y répondre.

2- Santé

Les précédentes éditions de l’Enquête presse gay indiquent que les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes ont largement recours au dépistage VIH au cours de leur vie et de manière constante dans le temps. Cependant, des situations hétérogènes sont décrites quant au recours au dépistage VIH et à la connaissance actualisée du statut sérologique. Les nouvelles orientations concernant le dépistage VIH du « Plan national de lutte contre le VIH-sida et les infections sexuellement transmissibles 2010-2014 » incitent à réinterroger les stratégies de dépistage pour le VIH des répondants afin de décrire les évolutions (Cliquez ici).

De même, la question du recours au dépistage pour le VIH, les infections sexuellement transmissibles ainsi que l’accès au système de soin des femmes homo-bisexuelles seront examinés dans une approche de santé globale.

3- Modes de vie

L’Enquête Presse Gays et Lesbiennes 2011 permettra d’actualiser et de suivre les données sociodémographiques des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, celles sur leur mode de vie, sur l’estime de soi ou encore la consommation de substances psychoactives. Ces données seront également collectées pour les femmes ayant des rapports sexuels avec des femmes, elles permettront de décrire de manière pointue leur trajectoire.

Une enquête complémentaire
« Modes de vie au travail » vous est proposée

Pour la première fois, le Centre d’Etude des Politiques Economiques de l’Université d’Evry (EPEE) s’associe à l’Enquête Presse Gays et Lesbiennes en proposant une enquête complémentaire sur les Modes de vie au travail. L’objectif de cette nouvelle enquête est de permettre la collecte d’informations précises sur les gays et les lesbiennes dans leur environnement de travail.

La collecte de telles données est essentielle pour les chercheurs puisqu’elles peuvent, par exemple, leur permettre d’identifier précisément les éventuelles difficultés rencontrées par les travailleurs et travailleuses homosexuels sur leur lieu de travail.

Au-delà, ces données permettront aussi de mieux connaitre les conséquences – notamment en termes de carrière – de la révélation de l’homosexualité sur le lieu de travail, de la séropositivité etc. et d’attirer, le cas échéant, l’attention des pouvoirs publics sur ces phénomènes.

Il est donc essentiel que le plus grand nombre possible de répondants de l’Enquête Presse Gays et Lesbiennes participent à l’enquête sur les modes de vie au travail, afin de disposer d’un volume de données important permettant d’obtenir des statistiques significatives.