J’En Suis, J’Y Reste - Centre LGBTQIF de Lille Nord - Pas de Calais

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Campagne de soutien financier au centre

mardi 9 avril 2019, par J’En Suis, J’Y Reste

D’avril à juillet 2019, nous lançons une campagne d’appel à soutien financier :

Campagne de soutien sur helloassohttps://www.helloasso.com/associati...

Continuons ensemble l’aventure du J’En Suis, J’Y Reste

Désengagement de l’Agence régionale de santé : aidez-nous à payer nos frais de fonctionnement (loyers et factures)

21 ans : le centre est trop jeune pour mourir

Après le désengagement de l’Agence régionale de santé qui ne finance plus nos actions de lutte contre le VIH-sida, les autres IST et les hépatites virales, nous ne sommes plus en mesure de payer nos frais de fonctionnement (loyers et factures). Ceux-ci étaient couverts aux trois-quarts par la subvention annuelle de l’ARS et le quart restant par quelques autres subventions (DRJSCS et Ville de Lille) et l’autofinancement.

La situation est alarmante : nous avons 10 mois de retard de loyer en 2018 et si rien ne change, nous pourrons pas payer le loyer de 2019 au delà du mois d’août.

Nous avons besoin de vos dons même si le centre reçoit encore le soutien financier du Conseil départemental du Nord, de la DILCRAH, de la DRJSCS et de la Ville de Lille.

Ci-dessous le texte détaillé sur la situation et qui a été diffusé sur les réseaux sociaux :

Suite à des coupes de subventions par l’ARS ( Agence régionale de santé) durant l’année 2017 puis durant l’année 2018, pour des raisons que nous pouvons qualifier de politiques et qui ont permis de mettre avant une mauvaise fois flagrante de cet organisme et son mépris des causes LGBTQI+ telles que la lutte contre le VIH, le J’en Suis J’Y Reste, se trouve aujourd’hui, dans une situation financière très alarmante.

Habituellement la subvention de l’ARS, nous servait, en partie, à payer nos loyers. En effet cette subvention, permettait de nous acquitter de nos frais de fonctionnement (c’est-à-dire les frais d’intendance qui font fonctionner le lieu sur la durée). Malheureusement, aujourd’hui c’est un fait établit, les subventions allouées aux associations prennent en charge les frais d’organisation d’actions ponctuelles (comme l’organisation d’un évènement pour une date symbolique par exemple). Mais elles ne permettent plus de pérenniser l’activité d’une association sur le long terme. Elles sont très insuffisantes et autorisent, pour notre cas, les pouvoirs publics à se donner une caution « Gay friendly ». On appelle ce phénomène : le pinkwashing. Mais alors que notre image et nos identités sont instrumentalisées, nous suffoquons et les lieux qui nous permettent de respirer, sont menacés de disparaitre. Le centre LGBTQIF du J’en Suis J’Y Reste, existe depuis plus de 20 ans, c’est un des premiers lieux LGBTQIA+ en France, il fait aujourd’hui partie de l’histoire de Lille et plus particulièrement du quartier populaire de Moulins. Au fil des années, ce lieu à contribuer activement à la cohabitation bienveillante de personnes très différentes. L’espace que propose cet endroit, permet à des personnes qui subissent des violences systémiques au quotidien d’être visibles, soutenues, entendues. Ce centre possède de multiples composantes (associations, collectifs, commissions) qui œuvrent à différents objectifs : l’accueil des personnes LGBTQIA+ dans leurs diversités (âge, nationalité, milieu social…), tout en en prenant en compte les spécificités de corps, d’identité, de vécut, et de traitement par la société ; la lutte contre les discriminations, l’exclusion et l’isolement liés à l’orientation sexuelle et aux identités de genres ; la prévention pour la promotion du sexe sans risque, en informant et qui agissant activement contre les MST,IST, les hépatites virales et bien sur, à la fin du VIH et du sida ; l’ accompagnement de celles et ceux qui le souhaite dans leurs démarches administratives par exemple pour des changements d’état civil ou pour l’accès aux soins ; l’orientation des personnes LGBTQI+ de nationalité étrangère sollicitant un titre de séjour en France, la diffusion de brochures propres à nos expériences de vie particulières, la mise en place d’un réseau de solidarités lors d’urgences sociales comme l’hébergement de personnes à la rue, du fait qu’elles soient LGBTQIA+.
Ce centre s’inscrit certes dans une démarche militante mais il est aussi un lieu de ressourcement, de convivialité et d’expression avec des moments qui nous permettent d’évoluer dans un cadre ou nous nous sentons à l’aise et en sécurité. Régulièrement il propose par exemple : des ateliers d’écritures, des projections, des scènes ouvertes, des soupes à prix libre, des expositions, des bars, des brunchs …

Aujourd’hui, nous avons 10 loyers en retard. Cela représente 7000 euros. Notre structure est menacée de fermer. Notre propriétaire à une certaine compréhension pour nos loyers impayés, mais la pression de la gentrification et l’hostilité dont fait preuve notre voisinage immédiat à notre égard, nous met de plus en plus sur la sellette. Cela fait maintenant un an que nous tentons de changer la conjoncture, en organisant des soirées et des festivals, en faisant des appels à dons, en prenant la parole publiquement lors de divers manifestations… mais il faut nous rendre à l’évidence, nous informons aujourd’hui de la situation inquiétante du centre LGBTQIF+, des Hauts de France, car nous avons besoins de soutiens extérieurs. Nous ne pouvons pas imaginer que le J’en Suis J’y Reste, ferme. Se résoudre à cette possibilité est pour nous insoutenable. Nous faisons donc un appel large à nos camarades LGBTQIA+, nos allié*es, à chacun et chacune et aux autres pour ne pas à avoir à supporter l’insupportable.


Voir en ligne : Campagne helloasso