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Modèles [en désordres] - Rencontres Féministes 16 et 17 mars 2012

samedi 17 mars 2012, par J’En Suis, J’Y Reste

Modèle(s) en désordre, petites formes performatives

Le vendredi 16 mars à 20h30 & le samedi 17 mars à 19h au théâtre Massenet, Lille (Fives).

Le programme sur le site de Rencontres Féministes. ou ci-dessous.

Dans le cadre du festival "Jeux de genre" initié par le Théâtre Massenet, nous vous proposons une programmation éclectique et multidisciplinaire autour de la thématique du modèle, dans une volonté de questionner le genre, mais aussi de redessiner l’espace du théâtre et d’abolir les frontières scène-salle.

Quatre compagnies, quatre propositions artistiques, quatre formes diverses et complémentaires, du rire aux larmes, de la performance à la lecture, du jeu à la transgression.

- Compagnie [ta zoa] – Lille / Minotaure

Une réflexion sur la figure du monstre, l’ambigüité homme–animal mise en parallèle avec l’hybridation des genres, le tout dans une farce antique et grinçante.

« Modèles archaïques évoquant aussi bien les désordres d’une sexualité animale, déviante ou normative, le mythe du Minotaure sera représenté dans sa brutalité primitive par une chorégraphie et une gestuelle axées sur le travail corporel mimique, ou rapproché du modèle vivant, de la peinture, de la photographie. Le but de cette forme performative est d’interpeller sur les représentations des sexualités et sur les rapports profonds entre les genres, ou leurs extrapolations allégoriques et mystérieuses. »

La compagnie ta zoa

Conçu et interprété par Johanna Classe, Charles Compagnie, Ellénore Lemattre et Julia Ragain, Minotaure bénéficiera d’une résidence de création à la maison des Artistes de l’EPSM d’Armentières en partenariat avec le Vivat – scène conventionnée d’Armentières en novembre 2011.

- Pauline Brottes et Emilie Sri Hartati Combet – Bruxelles / Tirées d’une histoire vraie, pute !

Leur rapport à la vie étant souvent empreint de dérision et d’humour, Pauline Brottes et Emilie SH Combet ont pris le parti de créer une pièce où légèreté côtoie ébriété, et où l’autodérision est de mise. En néo punkettes de la danse contemporaine, elle se risquent au grotesque, et sans peur, livrent leur corps au travers de postures ridicules et provocantes. Sous l’effet de l’alcool et de la surenchère des défis qu’elles s’imposent, elles luttent, s’abandonnent, et finalement se jouent de leur perte. Chaque représentation, dans ce compromis instable entre interprétation, technique, ébriété et défaillances, devient unique.

Créée en 2009 et jouée pour la première fois à Lille, « Tirées d’une histoire vraie, pute ! » a bénéficié de résidences au CNDC d’Angers, au Summer studio de PARTS à Bruxelles, au Tanzplantz HÜTZ à Berlin et au Centre d’animation Marc Sangnier à Paris.

- Amélie Poirier et Audrey Robin – Lille / Princesses

Petites, nous avons toutes rêvé d’être conforme à l’idéal poupée Barbie-petit poney-star de la pop. En une demi-heure de fantaisie burlesque et cruelle, sans paroles mais avec beaucoup d’accessoires, Amélie Poirier, Audrey Robin et leur grain de folie salvateur mettent magnifiquement l’idéal féminin en pièces.

Amélie Poirier, artiste inclassable et inoubliable interprète de La Jeune fille et la morve de la Cie Brigitte Nielsen, s’associe pour le projet Princesses avec Audrey Robin et aborde à nouveau la question du genre, en adoptant pour la première fois le médium du clown et du théâtre d’objet. Après s’être baladée cet été en catimini sur les festivals de France, Princesse, projet à l’origine pensé pour la rue, sera dévoilé à Lille dans une nouvelle version.

- La Compagnie dans l’Arbre - Lille / Une femme - fragments

« Je vais continuer d’écrire sur ma mère. Elle est la seule femme qui ait vraiment compté pour moi. (…) C’est une entreprise difficile : pour moi, ma mère n’a pas d’histoire. Elle a toujours été là. » Annie Ernaux

Une femme, c’est un récit des origines et de la filiation : l’histoire d’une mère, l’histoire de sa fille, une histoire qui pourrait être celle de chacun.

des mots pour raconter la mère,

des mots pour retrouver le chemin,

des notes pour entendre tout ce qu’on ne dit pas,

du silence, des frémissements et des cris.

Pauline Van Lancker, membre de la Compagnie dans l’Arbre, porte ce projet autour de textes d’Annie Ernaux, écrivaine féministe de la transmission et de la libération de soi. C’est à une étape de travail intimiste, une lecture au plus près du public, qu’elle nous convie ici.

Les deux soirées se clôtureront par un échange convivial avec les artistes et l’équipe des Rencontres Féministes.