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Alerte infection méningite HSH été 2013

samedi 13 juillet 2013, par J’En Suis, J’Y Reste

Information à diffuser auprès des hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes

3 juillet 2013

Direction générale de la santé 03/07/2013

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L’Agence Régionale de Santé de l’Île de France a signalé, au cours du mois de juin 2013, trois cas de personnes ayant déclaré une infection à méningocoque (1) . Ces cas sont survenus chez des hommes
ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) et qui fréquentent des lieux de convivialité ou de
rencontres parisiens.
Cette situation de 3 cas groupés ne constitue pas à ce jour une situation épidémique, cependant des éléments épidémiologiques (2) incitent à une vigilance particulière.

Cette vigilance se traduit par trois recommandations principales :

  • Se vacciner contre le méningocoque C :

Le calendrier vaccinal recommande la vaccination contre le méningocoque C pour toute
personne âgée de 1 à 24 ans. Dans le contexte décrit ci-dessus, il est particulièrement
recommandé aux HSH et aux Trans de cette tranche d’âge de se faire vacciner contre le
méningocoque C.

La vaccination est également recommandée pendant la période estivale aux HSH de plus
de 24 ans

- vivant en Île-de-France et fréquentant les lieux de convivialité ou de rencontre gays
parisiens

- résidant en France et souhaitant se rendre à un rassemblement gay organisé sur le territoire national ou en Europe.

La vaccination comporte une seule dose. Un délai d’environ 10 jours après la vaccination
est nécessaire pour être protégé.

  • Savoir reconnaître rapidement les symptômes d’une infection à
    méningocoque :

La méningite se traduit par une fièvre, des maux de tête, une raideur de nuque
accompagnée souvent de vomissements et d’une gêne à la lumière. Le purpura
fulminans se manifeste par la survenue de taches rouges sur la peau, qui ne disparaissent
pas à la pression et qui peuvent s’étendre rapidement sur l’ensemble du corps.

  • Consulter sans délai un médecin ou appeler le SAMU-Centre 15 en cas
    d’apparition de ces signes :

Les formes les plus graves des infections invasives à méningocoque C sont les méningites
et les septicémies qui peuvent se compliquer de purpura fulminans et de choc septique
mortel. Ainsi une prise en charge rapide est indispensable.

Cette situation en France fait aussi l’objet d’une surveillance particulièrement active et d’une vigilance
accrue des services de l’État et de l’Institut de veille sanitaire.

Conformément aux recommandations du ministère chargé de la Santé, l’Agence Régionale de Santé
de l’Ile de France a informé toutes les personnes ayant été en contact étroit et prolongé avec les 3 cas
recensés. Les personnes contacts ont bénéficié d’un traitement préventif par antibiotique, comme
dans tous les cas d’infections invasives à méningocoque.

Plus d’informations :

http://www.info-meningocoque.fr/

Sida Info Service : 0 800 840 800

(1)
Le méningocoque est un germe qui se transmet de personne à personne par les gouttelettes issues des sécrétions
rhinopharyngées (salive et autres excrétions), le plus souvent en face à face, de moins d’un mètre. Le risque de transmission
entre une personne infectée et une autre personne est faible. Cependant, le contact bouche à bouche ou lors d’un baiser est
hautement contaminant quelque soit la durée du baiser. Les lieux de promiscuité (lieux de rencontres ou de convivialité)
favorisent la transmission à partir d’une personne porteuse du méningocoque. Les déficiences immunitaires, comme être
porteur du VIH, peuvent rendre plus vulnérable l’individu contact.

(2)
En effet, une épidémie d’infection à méningocoque C a été observée entre 2010 et février 2013 chez des HSH dans la ville de
New-York. Au total, 22 cas ont été décrits avec 7 décès. Il n’y a plus de nouveaux cas signalés depuis le 15 février 2013.
3 cas d’infections à méningocoque C sont survenus récemment en 2013 chez des HSH en Allemagne.

Direction générale de la santé 03/07/2013