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Collectif Lille Stop Trans Pathologization 2012

mardi 18 octobre 2011, par J’En Suis, J’Y Reste

Le Collectif Lille STP 2012 a été créé à Lille en octobre 2011 afin de relayer la campagne internationale Stop Trans Pathologization 2012.

Le site de la campagne STP 2012 :
http://www.stp2012.info/old/fr

Pour contacter le collectif Lille STP 2012 : stp2012lille ( @ ) gmail.com

Actions (voir ci-dessous) :

- Rencontre-discussion sur la déclassification des transidentités avec Karine Espineira, Maud Yeuse Thomas, Tom Reucher et Lazz, le 23 février 2012.
- Communiqué de presse à propos du T-DOR, 20 novembre 2011.
- Rassemblement à Lille le 22 octobre 2011.


Rencontre-discussion sur la déclassification des transidentités avec Karine Espineira, Maud Yeuse Thomas, Tom Reucher et Lazz, le 23 février 2012.

Le collectif Lille STP 2012, en partenariat avec le J’En Suis, J’Y Reste, invite :
- Karine Espineira,
- Maud Yeuse Thomas,
- Tom Reucher
- et Lazz,

militantEs, intellectuelLEs et activistes trans, pour une rencontre-discussion sur la déclassification des transidentités.

Karine Espineira est membre de l’équipe de coordination de la campagne STP 2012. Elle est sociologue et a publié LA TRANSIDENTITÉ
De l’espace médiatique à l’espace public
aux éditions L’Harmattan en 2008.
Elle a notamment co-créé l’Observatoire des transidentités.

Maud Yeuse-Thomas est chercheuse indépendante et co-créatrice de l’Observatoire des transidentités.

Tom Reucher est militant trans et psychologue clinicien. Voir son site
http://syndromedebenjamin.free.fr/tree-menu/menusite2.htm

Lazz est militant trans et anime notamment le site ftmvariations.

Jeudi 23 février 2012 à 20h au J’En Suis, J’Y Reste 19 rue de Condé à Lille.


Communiqué de presse à propos du T-DOR, 20 novembre 2011

affiche T-DOR
La journée du souvenir trans’, ou Transgender Day of Remembrance (TDoR) est une journée consacrée
à la mémoire des personnes trans’ ayant perdu la vie suite à des actes de transphobie. Cette journée, fondée
en 1998 à la mémoire de Rita Hester, assassinée à Allston, aux Etats-Unis, permet non seulement d’honorer la
mémoire des personnes tuées par des actes transphobes, mais aussi d’attirer l’attention sur les discriminations
subies au quotidien par les personnes trans’ et/ou hors de la binarité des genres.
En France, la transphobie, c’est être la cible d’agressions au mieux verbales, au pire physiques,
simplement en sortant de chez soi. Mais, outre ces actes isolés, c’est aussi un refus d’accepter l’identité d’une
personne sur le plan administratif, le changement du prénom étant difficile et la mention du sexe biologique
restant présente sur de nombreux papiers. Cela a pour conséquence des complications pour de nombreuses
démarches administratives courantes, comme présenter ses papiers d’identité lors d’un contrôle, ou payer
un chèque. Cela complique les dépôts de plainte ou les poursuites d’études. De plus, les discriminations à
l’embauche et au logement sont monnaie courante.
La psychiatrisation des personnes trans’ implique l’obligation de consulter des équipes de psychiatres
et de psychologues afin d’obtenir le droit d’effectuer les changements d’état civil et l’accès aux soins médicaux.
Cependant, aucune spécialisation ni aucune sensibilisation en plus des diplômes de psychiatre et de psychologue
n’est nécessaire pour devenir psychiatre ou psychologue « spécialiste des personnes trans ». Il suffit pour cela de
s’auto proclamer spécialiste, et si certains praticiens sont respectueux des personnes trans, de nombreux autres
considèrent toujours les transidentités comme une maladie mentale, et fondent leur diagnostic sur leurs préjugés
et stéréotypes, compliquant davantage la vie des personnes qu’ils suivent.
La transphobie en France n’est pas reconnue par la loi, ce qui signifie que les discriminations et crimes
transphobes ne peuvent être punis comme tels, même s’il est parfois possible d’assimiler le délit ou crime à un
acte homophobe.
Le collectif Lille STP 2012 se bat pour la déclassification du “transsexualisme” de la liste des maladies
mentales reconnues par l’OMS dans la prochaine édition de sa Classification International des Maladies. Nous
exigeons aussi que le transsexualisme soit retiré de la classification de l’American Psychiatric Association, l’une
des organisation de psychiatres les plus importantes et influentes au monde. Cette classification des personnes
trans’ comme malade mentales participe à la stigmatisation de la population trans’ et justifie les discriminations
qu’elle subit.
Nous revendiquons le droit de pouvoir changer de prénom sans être soumis à un quelconque examen
médical ou psychiatrique. Nous demandons l’abolition des suivis psychiatriques, qui constituent une normalisation
des personnes en fonction de stéréotypes de genre, imposés aux personnes transgenres et intersexuées. Nous
exigeons l’arrêt des opérations "normalisatrices" sur les nouveau-nés intersexués.
Nous dénonçons l’extrême vulnérabilité et les difficultés d’accès au marché du travail des personnes
transgenres, transsexuelles et de genres fluides. Nous exigeons des garanties d’accès au monde du travail et
la mise sur pied de politiques spécifiques destinées à mettre un terme à la marginalisation et à la discrimination
de ces personnes. Cette situation de vulnérabilité est encore plus accentuée dans le cas des personnes trans’
migrantes. Nous exigeons l’attribution immédiate de l’asile politique à ces personnes souvent en danger de
mort dans leur pays d’origine, tout en revendiquant la pleine égalité des droits pour les personnes migrantes.
Même si nous clamons haut et fort que nous ne sommes pas victimes mais maître-sse-s de notre propre identité,
nous voulons rappeler toutes les agressions, assassinats et aussi suicides de personnes trans’ causées par la
transphobie.
Le décès de ces personnes n’est pas une conséquence de la transidentité, mais de la transphobie et du
binarisme de genre.

Collectif Lille STP 2012

Télécharger le communiqué de presse du collectif Lille STP 2012 à propos du T-DOR.

Télécharger l’affiche T-DOR.


Le Collectif Lille STP 2012 appelle à un rassemblement samedi 22 octobre 2011 à midi au marché du théâtre Sebastopol à Lille, en soutien à la campagne Stop Trans Pathologization 2012.

Nous, le collectif Lille Stop Trans Pathologization 2012 relayons le manifeste du Réseau International pour la Dépathologisation Trans. Nous dénonçons publiquement la psychiatrisation de nos identités et les graves conséquences du “trouble d’identité sexuelle ou de genre” (TIG). De la même façon, nous voulons rendre visible la violence qui s’exerce sur les personnes intersexes à travers les procédés médicaux en vigueur.

Nous dénonçons le binarisme imposé qui consiste à placer une frontière nette et réductrice entre deux stéréotypes « femme » / « homme » ainsi que les assignations qui en découlent (féminin/masculin). Nos existences prouvent que ce binarisme est une construction.

A l’heure actuelle, la transsexualité est considérée comme un “trouble de l’identité sexuelle”, pathologie mentale classifiée dans le CIM-10 (Classification internationale des maladies de l’OMS) et dans le DSM-IV-R (manuel diagnostique et statistique des maladies mentales de l’Association américaine de psychiatrie). Ces classifications sont celles qui guident les psychiatres du monde entier au moment du diagnostic.

Cette pathologisation des personnes trans et intersexes est symptomatique d’une politique voulue par les institutions qui posent autoritairement la limite entre ce qui est acceptable/ce qui ne l’est pas. Nous ne voulons pas nous adapter aux définitions psychiatriques de “homme” et de “femme” pour pouvoir vivre nos identités, et pour que la valeur de nos vies soit reconnue sans avoir à renoncer aux diversités qui nous constituent. En tant que construction sociale, ce binarisme qui contraint nos existences peut et doit être questionné.

Nous adressons directement à la classe politique des demandes claires :

- Le retrait du « trouble de l’identité sexuelle » des manuels internationaux de diagnostic : DSM IV et CIM 10 (les versions V et 11 pour chacune des classifications sont en cours d’élaboration).

- Nous revendiquons le droit de pouvoir changer de prénom pour nos documents officiels sans avoir à passer par un quelconque examen médical ou psychologique.

- Nous faisons nôtres les discours du mouvement féministe et la lutte pour le droit à l’avortement et pour celui de disposer de son propre corps ; nous revendiquons le droit de décider librement si nous voulons ou ne voulons pas modifier notre corps sans tutelle psychiatrique et de pouvoir le faire sans lourdeurs bureaucratiques, politiques et économiques.

- Nous demandons l’abolition des suivis, qui constituent une normalisation binaire, imposés aux personnes transgenres et intersexuées (appelés « protocoles »).

- Nous exigeons aussi l’arrêt des opérations “normalisatrices” sur les nouveau-nés intersexués.

- Nous dénonçons l’extrême vulnérabilité et les difficultés d’accès au marché du travail des personnes transgenres, transsexuelles et genres fluides. Nous exigeons des garanties d’accès au monde du travail et la mise sur pied de politiques spécifiques destinées à mettre un terme à la marginalisation et à la discrimination de ces personnes.

- Cette situation de vulnérabilité est encore plus accentuée dans le cas des personnes trans’ migrantes. Nous exigeons l’attribution immédiate de l’asile politique à ces personnes tout en revendiquant la pleine égalité des droits pour les personnes migrantes.

- Même si nous clamons haut et fort que nous ne sommes pas victimes mais maître·sse·s de notre propre identité, nous voulons rappeler toutes les agressions, assassinats et aussi suicides de personnes trans’ causées par la transphobie.

La maladie n’est pas en nous mais dans le binarisme de genre.

Le Collectif Lille Stop Trans Pathologisation 2012

Manifeste de la campagne STP 2012

Tract du Collectif Lille STP 2012


Voir en ligne : Campagne STP 2012